Publié le : 17 juin 20194 mins de lecture

Les recherches archéologiques et ethnologiques ont démontré que les civilisations ont développé indépendamment des pratiques astrologiques. Il n’y a donc pas une, mais plusieurs astrologies, chacune liée à une cosmogonie particulière : les Suméro-Babyloniens (IIIème millénaire av. J.-C.), les Chinois (IIème millénaire av. J.-C.), les Mayas et autres peuples sud-américains (Ier millénaire av. J.-C.), les Grecs, les Romains. Retour sur une histoire mouvementée.

Des origines mésopotamiennes

Les traces de l’interprétation des configurations célestes (et de leur influence sur la vie collective et les existences individuelles) remontent à la civilisation Chaldéenne (IIIème millénaire av. J.-C.). Astrologie, astronomie, culte, cosmogonie, divination et affaires politiques se confondaient. Famille royale, courtisans, bas peuple, tous étaient à l’écoute des savants. Les corps célestes étaient adorés en tant que divinités, leurs mouvements cycliques et leur alignement étaient scrutés et interprétés comme présages, et utilisés comme repères spatio-temporels.

Les écrits les plus lointains dont on dispose remonte donc aux Mésopotamiens, à qui nous devons l’horloge à 12 heures et les 7 jours de la semaine. En effet, on a pu retrouver dans les ruines de l’ancienne Ninive une quantité de tablettes d’argile dont plusieurs milliers qui parlaient de présages. C’est au Vème siècle avant Jésus Christ que le Zodiaque fait son apparition quand les babyloniens utilisent un cercle de 360 degrés pour décomposer l’année en douze mois de trente jours.

L’astrologie en Egypte

L’observation des astres à des fins calendaires et divinatoires s’est également développée en Egypte. Leur année comptait alors 3 périodes : les récoltes, les semailles et les crues, soit 360 jours auxquels venaient s’ajouter 5 jours. L’apparition de Sirius correspondait par exemple aux premières crues dans la vallée du Nil. L’astrologie était alors utilisée autant pour les affaires triviales que pour le culte, à l’image de ce qui se faisait en Mésopotamie (l’actuel Irak).

Caste à part, le savoir des astrologues et des prêtres irriguaient jusqu’à la construction des fameuses Pyramides, dans les plans desquels on reconnaît la résolution de problèmes géométriques et architecturaux par un savoir symbolique et astronomique jalousement préservé des profanes : nombre d’Or, pi, orientation vers l’étoile Alnitak et l’étoile de Sirius, …

Une science très grecque

L’astrologie occidentale telle que nous la connaissons aujourd’hui (en grec « discours sur les étoiles ») nous vient surtout des Grecs et des Arabes. D’abord à travers les travaux d’Hipparque de Nicée (IIème siècle av. J.-C.) sur la précession des équinoxes et ceux de Ptolémée d’Alexandrie (même période), qui menèrent au Zodiaque que nous utilisons toujours.

Aujourd’hui, l’astrologie jouit d’un statut de pseudo-science et d’une aura jamais démentie auprès du public, et des groupements professionnels tels que la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones) ont même vu le jour.